De l’avion, on remarque immédiatement l’épais smog au-dessus de la capitale. En atterrissant, une odeur de bois brulé et un goût de poussière dans l’air. Katmandou est la troisième ville la plus polluée du monde. Des routes non pavées, des feux de déchets dans les rues et des centaines de génératrices au diesel pour compenser les coupures d’électricité de plus de 12 heures par jour. Il faut se donner le temps d’apprivoiser.
Quelques jours après mon arrivée, c’était la fête des couleurs : Holi.
Durant cette fête, les commerces sont fermés et les habitants se promènent dans la rue et se lancent des poudres de couleurs. Des gens sur les balcons vident des seaux d’eau sur les passants (pour en avoir reçu un). Les jeunes dansent dans des rues transformées en espace de concert. Une ambiance survoltée.
J’ai travaillé une semaine à Katmandou. J’ai déniché The Platform, un espace de co-travail à 20 minutes du quartier touristique de Thamel. Mais la marche chaque jour m’était plutôt pénible. J’ai décidé de simplement m’installer dans la chambre d’hôtel. Ce n'est pas très agréable de traverser un boulevard de 8 voix sans feu de circulation.
La première fin de semaine, Gopal, mon guide, et moi avons fait le trek de Sundarijal à Chisapani. C'est en quelque sorte un réchauffement avant le début de la vraie aventure. Chisapani est un village qui a été très affecté par le terrible tremblement de terre de 2015.
Pour les deux semaines suivantes, j’ai marché le circuit d’Annapurna. Ce trek est une expérience véritablement unique et qui force à se débrancher. Les paysages montagneux sont à couper le souffle et changent chaque jour. Le trek commence dans une nature abondante qui devient de plus en plus désertique jusqu’à atteindre le point le plus haut, Thorong Pass à 5416 mètres, enseveli de neige. J’ai commencé à ressentir les effets de l’altitude autour de 4500 mètres: mal de tête, difficulté de respiration. Mais rien qui ne m’a empêché de continuer.
Durant le circuit: lever matinal, courte préparation et ensuite une marche de 4 à 8h dans les montagnes. La nuit, on dort dans des « Guest House » : des petites chambres en bois sans chauffage. Je recommande d'apporter un bon sleeping bag, les nuits sont parfois bien en dessous du point de congélation et les couvertes fournies sont insuffisantes pour quelqu’un qui n’y est pas habitué.
De retour à la civilisation, je me suis installé à Pokhara, la deuxième ville du pays. Le majestueux Phewa Lake borde la ville. Pokhara est tellement plus agréable que Katmandou, la capitale. Il n’y a pas de pollution et le trafic est moins abondant et agressif.
J’avais beaucoup de rattrapage à faire, j’ai pianoté du clavier pendant trois semaines. Je conseille deux endroits pour travailler : Pokhara Java et Himalayan Java Coffee. C’est difficile de se fier au Wi-Fi, même dans les cafés. La meilleure solution demeure d’acheter une carte SIM prépayée NCell et d’envoyer le signal 3G à son ordinateur.
C’est à mes dépens que j’ai appris que ce n’est pas une bonne idée de manger du bœuf au Népal. L’élevage y est interdit et tout est importé. Après avoir mangé une lasagne à la viande, je suis tombé malade. J’ai dû prendre des antibiotiques pendant une semaine.
De retour sur pieds, j’ai préparé mon prochain voyage : Le chemin des Indes.